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Santé animale : le plan Ecoantibio 3 est sur les rails

Selon le ministère de l’Agriculture, après les importants progrès réalisés lors des années précédentes, les marges de manœuvre sont limitées pour réduire encore l’exposition aux antibiotiques des animaux d’élevage.

Après le succès des deux premiers volets du plan Ecoantibio, le ministère de l’Agriculture s’apprête à mettre en route une troisième déclinaison, dans le cadre d’une feuille de route interministérielle de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

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« Depuis le premier plan Ecoantibio, les résultats obtenus sont excellents et dépassent les objectifs affichés au démarrage. Entre 2011 et 2022, l’exposition des animaux aux antibiotiques a diminué de 52 % », se félicite le cabinet de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, lors d’un point avec la presse le vendredi 17 novembre 2023.

« Pas d’objectif chiffré en élevage »

Afin de poursuivre sur cette lancée, après les plans Ecoantibio 1 (2012-2017) et Ecoantibio 2 (2017-2021), le ministère de l’Agriculture s’apprête à lancer un troisième volet. « Une nouvelle feuille de route interministérielle va être publiée concernant les antimicrobiens, indique l’entourage de Marc Fesneau. Elle implique les ministères de la Santé, de la Transition écologique, de l’Agriculture et de la Recherche. Le plan Ecoantibio 3 sera une déclinaison sectorielle de cette feuille de route interministérielle. »

Selon le ministère de l’Agriculture, après les importants progrès réalisés lors des années précédentes, les marges de manœuvre sont limitées pour réduire encore l’exposition aux antibiotiques des animaux d’élevage. « Il n’y aura donc pas d’objectif chiffré », assure le cabinet de Marc Fesneau. En revanche, pour les carnivores domestiques (chiens et chats), un objectif de réduction de l’exposition de 15 % sur cinq ans est formulé.

Élargi aux antifongiques et antiprotozoaires

Parmi les nouveautés de ce troisième volet d’Ecoantibio figure « la volonté de mettre l’accent sur la prévention pour limiter le recours aux antibiotiques : formation des éleveurs, vaccination, financements d’études, modifications des pratiques d’élevage ». Des actions ciblées pour les animaux domestiques sont également envisagées, à travers des campagnes de sensibilisation et la formation des vétérinaires et auxiliaires spécialisés.

Enfin, Ecoantibio 3 sera élargi aux antimicrobiens et ne se restreindra plus aux seuls antibiotiques. « On sort du cadre historique en intégrant les antifongiques et les antiprotozoaires. Les éleveurs constatent et s’inquiètent d’une perte d’efficacité thérapeutique des antiparasitaires », explique le ministère de l’Agriculture.

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